
En France, les automobilistes doivent remplir différentes obligations. En plus d’avoir un permis, une carte grise et une attestation d’assurance, ils doivent produire un procès-verbal de contrôle technique. C’est un contrôle périodique qui donne des garanties sur la sécurité et l’état de fonctionnement d’un véhicule.
Mais si ce contrôle est bien connu de tous, sa méthode de planification suscite encore des interrogations. Nombre d’automobiles rencontrent des difficultés au moment de connaître la date de la prochaine évaluation de leurs véhicules.
Pourtant, cette périodicité dépend de certaines dates clés et d’informations essentielles à connaître. Voici un guide pour savoir à quel moment planifier le prochain contrôle technique d’un véhicule.
Plan de l'article
Pourquoi le contrôle technique est-il important ?
En France, la majeure partie des accidents de voiture proviennent d’erreurs humaines (excès de vitesse, alcool et inattention). Pour autant, une autre partie non négligeable de ces accidents est causée par des problèmes mécaniques. Les freins qui lâchent, les pneus usés qui dérapent ou la direction qui ne répond plus représentent autant de danger qu’un virage mal négocié.
D’ailleurs, selon le Bilan des Accidents mortels sur Autoroute concédée publié en 2022, 28 % des accidents observés au cours de cette année ont des causes mécaniques. Le rôle du contrôle technique est justement de prévenir ce type de problème.
C’est une inspection obligatoire qui détecte les défaillances mécaniques qui pourraient causer des accidents et représenter un danger pour le conducteur, le passager et pour les usagers de la route. Ce contrôle prend la forme d’un examen visuel sans démontage, qui porte sur certains points essentiels du véhicule.
Cela va de son fonctionnement et à sa sécurité en passant par son niveau de pollution. Au terme d’un contrôle technique, un procès-verbal est produit. Il peut être favorable et entraîner une remise en circulation, défavorable avec une immobilisation immédiate ou nécessiter une contre-visite.
Comment déterminer la date de votre prochain contrôle technique ?
Le contrôle technique est une inspection périodique. De ce fait, il doit être réalisé à intervalle régulier. La méthode pour déterminer quel délai pour le contrôle technique dépend de l’historique du véhicule.
Connaître la date de la première immatriculation
Le meilleur moyen de planifier le prochain contrôle technique est de connaître la date de la première immatriculation du véhicule.
Cette information est mentionnée dans la case B du certificat d’immatriculation (carte grise), en haut à gauche, à côté du numéro d’immatriculation. Pour les personnes qui ne possèdent plus la carte grise de leur véhicule, il est nécessaire de recourir aux services de l’Agence Nationale des Titres sécurisés (ANTS).
Cette date sert de base pour le calcul. Le prochain contrôle technique doit être effectué dans les 4 années qui suivent la première immatriculation. Ainsi, un véhicule immatriculé le 1er décembre 2024 doit passer un contrôle technique avant le 1er décembre 2028.
Vérifier la date du dernier contrôle technique
L’approche est différente pour les véhicules immatriculés depuis plus de 4 ans. Ces derniers ont déjà passé un premier contrôle technique.
Par conséquent, la face arrière de leur certificat d’immatriculation doit être parsemée d’une ou de plusieurs étiquette(s). L’une de ces étiquettes indique la date limite du prochain contrôle. Une observation rapide permet donc d’avoir cette information.
La fréquence des contrôles techniques selon le type de véhicule
Le premier contrôle technique d’un véhicule doit être effectué avant le 4e anniversaire de son immatriculation. Idéalement, il doit être réalisé dans les six mois qui précèdent cet anniversaire. Une fois ce premier contrôle passé, les suivants doivent être effectués chaque deux ans pour les véhicules particuliers, les véhicules utilitaires légers et les motos (125cc+).
Toutefois, il existe certaines exceptions. En plus du contrôle technique, les véhicules utilitaires de moins de 3,5 t doivent passer un contrôle de pollution complémentaire entre 10 et 12 mois après chaque contrôle réglementaire. De même, les ambulances, les taxis et les autres véhicules de transport en commun passent des contrôles annuels, du fait de leur sensibilité.
Par ailleurs, les véhicules de collection bénéficient d’un régime spécifique. Est considéré comme tel tout véhicule de plus de 30 ans qui n’est plus en production et dont les caractéristiques n’ont pas été modifiées. Une demande officielle doit être effectuée pour bénéficier de la mention « véhicule de collection ». Celle-ci permet de passer le contrôle technique chaque 5 ans.
Bon à savoir : un véhicule, même de plus de 30 ans qui n’est pas officiellement considéré comme de collection, suit la réglementation biannuelle standard.

Risques et sanctions en cas de non-respect des délais
En France, le contrôle technique est obligatoire pour tous les automobilistes. Le non-respect des délais de contrôle ou l’absence de contrôle constitue une infraction au Code de la route et entraîne une amende forfaitaire de 135 euros. Selon le délai de paiement, cette amende peut être minorée à 90 euros ou majorée à 750 euros.
Le fait de ne pas avoir satisfait au contrôle technique n’entraîne pas de suppression de points. Pour autant, en fonction de la situation, les forces de l’ordre peuvent procéder à l’immobilisation du véhicule jusqu’à la réalisation du contrôle technique.
Lorsqu’une telle immobilisation se produit, les autorités délivrent une fiche de circulation qui permet d’aller satisfaire au contrôle. En outre, si les réparations ne sont pas exécutées ou si le contrôle n’est pas passé, le véhicule peut être conduit à la fourrière.
Conseils pour anticiper votre prochain contrôle technique
En raison des risques et des sanctions liés au non-respect des délais, il est impératif pour chaque automobiliste d’anticiper son contrôle technique suivant. Pour cela, il est vivement recommandé de marquer la date dans son agenda. Aussi, il est possible de passer la visite technique avant la date butoir, pour réduire les risques d’oubli ou d’imprévu. Ce procédé n’affecte pas les délais.
Cela dit, l’une des difficultés liées au contrôle technique est la contre-visite. C’est quand les spécialistes chargés du contrôle recommandent des réparations avant de produire un avis favorable. Cette contre-visite peut être particulièrement difficile à gérer, notamment lorsque les dépenses qu’elle nécessite sont importantes.
Pour éviter cela, chaque automobiliste devrait réaliser lui-même un premier contrôle. Cela passe entre autres par la vérification rapide des feux et de l’état des pneus. À ce niveau, un soin particulier doit être accordé aux flancs, à l’usure et à la pression d’air.
Ensuite, les niveaux d’huiles ou de freins ainsi que l’état de la carrosserie doivent être vérifiés. Ce tour express permet de corriger les éléments du véhicule qui pourraient poser problème. Surtout, il faut accorder une attention particulière aux ceintures de sécurité et aux potentielles fissures dans le pare-brise.



































